
Caritas en Haïti : protestations, tremblement de terre, 368 pauvres soignés
Haïti, Olomouc – Presque 370 pauvres Haïtiens soignés, visite d’un atelier de couture où des couturières cousent avec des machines à coudre venant de République tchèque, rencontre avec des écoliers soutenus par des donateurs tchèques, mais aussi tremblement de terre ou encore protestations avec barricades enflammées. Tout cela été expérimenté par une travailleuse de Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc (CAO) Klára Löffelmannová et le médecin Josef Marada pendant leur séjour d’un mois en Haïti. Maintenant, ils sont de retour. « Lorque la terre trembla, j’eus peur pour la première fois en Haïti. Et quelle est la situation actuelle là-bas ? Les gens là-bas sont fiers de leur indépendance (Haïti est la première colonie où les esclaves se révoltaient et ont obtenu leur liberté), mais ils sont totalement dépendants de l’aide de leur entourage. Ils ont besoin de soutien dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé publique… Le gouvernement haïtien ne s’occupe pas de son peuple, il n’est pas capable d’assurer les besoins fondamentaux, c’est pour cette raison qu’il y a toujours des émeutes dans le pays » Klára Löffelmannová nous communique ses impressions de la dernière mission dans un pays des caraïbe instable.
La profonde inégalité entre les riches et les gens pauvres et ordinaires en Haïti s’approfondit de plus en plus. « Il n’y a pas de classe moyenne. En outre, c’est une petite île où ne se trouve aucune richesse minérale, l’instabilité politique y règne, l’île est menacée par la pauvreté, les maladies et les catastrophes naturelles. Ainsi cela n’est pas un endroit auquel le reste du monde prête son attention. Notre aide vise des personnes concrètes pour qu’elles puissent s’occuper d’elles-mêmes. Nous y parvenons en certains lieux grâce aux contributions des donateurs tchèques, » continue la travailleuse humanitaire. Tout cela a commencé avec le projet éducatif « L’Adoption à distance » et avec l’aide humanitaire faisant suite aux catastrophes, puis Caritas a élargi son aide, avec les camps annuels de santé, la construction d’un abri, le soutien à l’atelier de couture etc.
Valérie pourra bientôt se nourrir soi-même et ses trois enfants
La vie pour toute la famille est maintenant paisible par exemple pour Valérie, trente ans, originaire de Gonaïves. Elle et son mari ont deux fils et une fille. Elle est venue il y 2 ans au Centre de Saint Joseph (qui est tellement soutenu par Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc dans le cadre de l’aide aux besogneux ), parce qu’elle avait voulu apprendre à coudre. « Valérie ne savait rien au début, elle a commencé à apprendre à être habile, elle produisait de petits paniers en jute, puis elle cousait de menus plumiers, des trousses et des sacs à main. Elle s’est rapidement amélioré et maintenant, elle sait faire le patron d’une jupe, d’un chemisier et aussi d’une robe… Qui plus est, son travail est assuré, » Klára Löffelmannová approche l’une des histoires de ces nombreux gens qui ont pu améliorer leur vie et celles de leurs familles. En l’occurence, Valérie et cinq autres couturières acquerront du travail dans une usine, dont la construction est en projet, où elles exerceraient la couture de vêtements pour le marché américain. L’usine devrait être construite près du Centre de Saint Joseph à Gonaïves avec la coopération de partenaires américains. Caritas d’archidiocèse d’Olomouc, par les temps qui courent actuellement, soutient l’atelier de couture au centre de Gonaïves où 15 couturières apprennent le métier avec des machines à coudre des marques Lada et Minerva. Caritas en a envoyées en Haïti dans un conteneur avec l’aide de donateurs de toute la République tchèque en automne 2017.
Les objets du Conteneur pour Haïti aident aussi les écoles ( installation d’une salle informatique à Gonaïves, de bancs d’école et de chaises à Gonaïves et à Baie-de-Henne, distribution de cartables, de cahiers, de fournitures scolaires…) ; ainsi que le Centre de Saint Joseph ( fourniture d’armoires à vêtements, de chaises, d’une petite voiture de marque Tatra pour les enfants dans un centre nutritif…).
Pendant la mission, il est arrivé d’examiner et soigner 368 pauvres Haïtiens, en majorité des enfants. Josef Marada, un médecin de Zábřeh, soignait les besogneux au nord-ouest du pays, c’est-à-dire à Baie-de-Henne (237 enfants et 11 adultes) et à Gonaïves (60 mères et leurs 60 enfants qui fréquent le centre nutritif). De surcroît, lui et la travailleuse Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc distribuaient des vitamines et du dentifrice, et ils en amenaient même à Petite-Anse et au sud du pays à Roche-à-Bateau. Ce furent des entreprises d’Olomouc, de Zábřeh, de Hranice et de Svitavy et leurs clients qui ont contribués aux visites médicales pendant la campagne « Santé Haïti ». « Les Haïtiens sont reconnaissants de votre aide. Ils vous saluent en République tchèque et vous remercient, » Klára Löffelmannová exprime les messages des Haïtiens aux donateurs.
En plus des protestations des Haïtiens pendant lesquelles, malheureusement, d’autre personnes meurent, l’équipe de Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc a connu en Haïti un tremblement de terre, un jour après leur arrivée. Pendant ce séisme, il y a eu 15 morts et plus de 330 blessés. L’épicentre du séisme se trouvait au nord du pays, à Port-de-Paix. « À ce moment-là, nous étions en train de travailler dans la capitale, mais nous-mêmes, nous avons senti les secousses. Cela s’est reproduit avec beaucoup plus d’intensité quand nous sommes partis pour le nord, à Gonaïves. En plus, les sœurs de Gonaïves ont dit que le jour précédent, ce tremblement-là avait été accompagné d’un bruit aussi fort que celui d’un camion passant en dessous de la terre », Klára Löffelmannová continue sa description. Le jour suivant, pour le cas où des tremblements de terre se reproduiraient, les élèves de toutes les écoles se virent donner un jour de sortie et ont obtenu des conseils sur comment se conduire lors d’une catastrophe : Sortir du bâtiment et entrer un espace ouvert ou se retirer près d’un mur porteur.
Vous pouvez en apprendre plus dans les Notes d‘Haïti.
Karolína Opatřilová, CAO