Aktuality

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MIS À JOUR – Plus d’un mois en Caraïbes, dans le pays écroulé d’Haïti où l’enseignement, la santé publique ne fonctionnent pas, où une route se trouve facilement bloquée, le pays de manifestations diverses et où, en automne, la saison des hurricanes a commencé et Haïti était frappé par un tremblement de terre. Dans telles conditions, notre travailleuse humanitaire Klára Löffelmannová et docteur Josef Marada aidaient. Les visites médicales et les soins des gens de régions éloignées leur ont attendu, le monitoring des projets de Caritas et beaucoup d’autres devoirs. Observez en ligne comment cela s’est passé dans les Notes d’Haïti…

Vendredi le 2 novembre – samedi le 3 novembre

Port-au-Prince – Les bagages sont faits et nous sommes prêts pour le départ. Les dernières réunions et les adieux aux connaissances sont finis. C’était un mois difficile mais il va nous manquer… Nous vous remercions vivement pour vos encouragements incessants et les prières avec lesquelles vous nous avez accompagné pendant notre mission. Nous avons hâte de vous revoir en République tchèque… Au revoir Haïti !

Mercredi le 31 octobre

Port-au-Prince – Nous nous rencontrons avec le directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) qui est un département de l’Organisation des Nations unies. Nous présentons notre travail en Haïti et les projets actuels. Nous obtenons les rapports situationnels, y compris le rapport de la situation examinée après le tremblement de terre qui a frappé Haïti le 6 octobre.

Nous pouvons toujours ressentir quelque tension dans la société. Quand nous sommes en route vers notre hébergement, nous voyons au but de la rue, pas loin de l’ancien palais présidentiel, de la fumée noire épaisse montant vers le ciel. Nous demandons au chauffeur s’il y a du feu ? Il nous dit : « Non, ce sont des manifestations, les gens brûlent les pneus. » Il fait vite un demi-tour avec notre véhicule. Nous apprenons la raison des manifestions au soir chez les sœurs. Aujourd’hui, il y avait des funérailles des six personnes qui sont mortes il y a quinze jours (le 17 octobre) pendant les manifestations contre le gouvernement à Port-au-Prince. Les manifestants demandent la réponse à la question de la disparition des milliards de dollars de la compagnie Petrocaribe. Originairement, cette somme d’argent était censée aider au développement de tout le pays. Dans les actualités en télé, les endeuillés et participants aux funérailles témoignent résolument et ils accusent le président de la mort de ces six personnes. Ils se plaignent autant du gouvernement corrompu. Les funérailles des victimes ont causé un grand remue-ménage, les Haïtiens impulsifs et fâchés brûlent des pneus et déchets dans les rues. Même la police haïtienne était obligée d’intervenir. Cinq autres personnes sont mortes pendant l’intervention…

Nous espérons que les derniers jours de notre séjour en Haïti seront calmes…

Mardi le 30 octobre

Port-au-Prince – Un esprit sain dans un corps sain – tous les mardis sont consacrés aux sports à l’école de Sainte Thérèse, toutes les classes ont une leçon de sport obligatoire.

Et une autre journée dans les embouteillages – nous discutons avec l’agent qui est en charge des questions administratives concernant la nouvelle voiture pour les sœurs de Saint Joseph de l’Apparition à Gonaïves. Même les donateurs tchèques ont contribué à l’achat de la nouvelle automobile pendant la collection de printemps de cette année. La voiture est déjà au port. Cependant, le procès douanier s’est ralenti un peu. L’agent nous explique la raison pourquoi. Pendant les mois derniers, le gouvernement haïtien était au cours de changement et les fonctionnaires haïtiens aiment prendre leur temps… Seulement la dernière signature de ministère manque, les sœurs devraient sillonner les routes dans leur nouveau véhicule bientôt après.

Lundi le 29 octobre

Port-au-Prince – Partout : déchets, malpropreté, poussière, beaucoup de gens, motos et automobiles – nous revenons à la capitale animée après trois semaines. Nous retrouvons un havre de paix chez les sœurs de Sainte Thérèse à Cazeau avec lesquelles coopèrent nos collègues slovaques de Caritas. Les sœurs y dirigent une école que 510 écoliers fréquentent tous les jours. L’administratrice principale, la sœur Polonne, nous fait un tour à travers l’école, nous introduit aux écoliers et montre ce qui y est de nouveau.

Traverser Port-au-Prince en voiture est sans fin – personne, nulle part ne respecte de règles… Une seule est respectée – le droit du plus fort. Vous pouvez dépasser du côté gauche et droite, il n’y a que peu de panneaux de signalisation, le droit de passage de droit n’est pas connu de personne – et c’est pourquoi arriver finalement à l’après-midi dans le bureau permanent de nos collègues de Caritas suisse nous prend une heure et demie. Nous nous informons des projets actuels parce que nous n’y venons qu’une fois par an.

Le retour chez les sœurs dure encore plus longtemps…

Dimanche le 28 octobre

Gonaïves – La sainte messe de dimanche à l’église locale Notre-Dame du Mont-Carmel dure pendant deux heures. Ce n’est rien d’étonnant en Haïti. Nous disons adieu aux sœurs de Saint Joseph de l’Apparition et nous regardons la ville de Gonaïves de leur terrasse pour la dernière fois. Nous les remercions de l’accueil chaleureux et tout le travail qu’elles font pour les habitants locaux. Nous sentions très bien chez elles et nous aimerions y rester plus longtemps, mais nous devons partir pour un autre travail à Port-au-Prince. Juste une dernière photo. Nous avons hâte de vous revoir l’année prochaine…

Vendredi le 26 octobre

Gonaïves – Au matin, je me dirige à l’audience chez l’évêque de Gonaïves, Yves Marie Péan, qui veille sur les sœurs de Saint Joseph de l’Apparition. La réunion se déroule dans l’ambiance agréable, l’évêque aime bien la croix en bois que nous avons amené de République tchèque comme cadeau. Il dit qu’il la placera dans sa chapelle et c’est comment il se rappellera ses donateurs tchèques chaque jour pendant la messe. Il les salue, les remercie de leur générosité et l’aide pleine d’abnégation aux nécessiteux et il les bénit tous à distance.

Jožka continue à faire les visites médicales des mères et de leurs enfants – ainsi trente autres patients sont soignés avec succès. Il ne s’agit pas de cas sérieux, les problèmes médicaux seraient souvent résolus avec assez de liquides et l’alimentation équilibrée – mais c’est problématique en Haïti. Nous donnons un sachet de vitamines à chaque patient et d’autres médicaments d’après la diagnose.

Et comme nous sommes en vendredi, les mères et leurs enfants obtiennent dans le centre de nutrition un peu de riz et de haricots pour le week-end. La queue peut être longue, mais il y en a assez pour tout le monde. Quelques mères sont impatientes pour obtenir le repas. Quand elles l’obtiennent, elles se dépêchent chez soi et oublient leurs enfants dans le centre… Elles reviennent dans un instant et se prennent la tête. L’enfant dans un main, le sac avec la nourriture sur la tête, le deuxième enfant dans l’autre main et ils sont prêts à rentrer à la maison.

Encore d’autres viennent pour du riz et des haricots : des gens pauvres ou handicapés – l’une des femmes, qui manque la jambe droite, arrive avec des béquilles. Nous les avons envoyées, celles aussi, en Haïti dans le conteneur l’année dernière.

Jeudi le 25 octobre

Gonaïves – Nous entrons dans la deuxième maison des sœurs de Saint Joseph de l’Apparition au centre de Gonaïves, c’est où les sœurs ont ouvert le deuxième centre orthopédique. La sœur Pyari y donne des consultations tous les jeudis. C’est le cas d’aujourd’hui, il y a majoritairement les enfants de l’âge d’environ deux ans parmi les patients. Ils ont des problèmes de locomotion, des muscles non stabilisées, ils sont affaiblis par la malnutrition… La sœur passe vingt minutes d’exercice intensive avec chacun. D’après elle, l’amélioration sensible est visible chez les enfants en quelques semaines, mais le travail systématique y est nécessaire.

Un atelier de couture et une formation préparatoire pour les filles qui veulent entrer dans les ordres font parties du centre orthopédique. Dans ce moment, il y a deux candidates au cours de préparation.

Mercredi le 24 octobre

Gonaïves – Cette semaine, tous les écoliers d’Haïti font leurs premiers examens (il y a encore trois d’autres périodes d’examen qui les attendent pendant l’année scolaire). Très tôt au matin, les instituteurs obtiennent les tests de la directrice de l’école Emmaüs Saint Joseph et on y va. Bonne chance !

Nous avons beaucoup de travail au matin. Des femmes arrivent au centre de nutrition, c’est le jour des consultations avec le médecin. Jožka avec l’assistance de la sœur Pyari réussissent à examiner plus de trente mères avec leurs enfants au matin… Ce n’est que la moitié de celles qui sont venues, nous allons nous donner un rendez-vous avec le reste pour vendredi. Les problèmes les plus fréquents sont des éruptions dermiques diverses, des problèmes de digestions (la diarrhée, le vomissement, les parasites), la fièvre, le rhume, la malnutrition. Les mères se plaignent le plus souvent des maux de tête, de l’insomnie, du prurit, des infections vaginales, des maux de ventre et de dos.

À l’après-midi, c’est le tour de l’atelier de couture. Nous y avons envoyé des machines à coudre tchèques à pédales, des outils à coudre et des étoffes, il y a un an. Quinze apprenties de couture nous accueillent à l’atelier. Six machines qu’elles utilisent sont des marques de Minerva ou Lada de République tchèque. Les femmes et les sœurs apprécient la qualité des machines tchèques et nous montrent leurs morceaux – vraiment jolies robes d’enfant, napperons, nappes, tabliers de cuisine et beaucoup d’autres choses… Les plus habiles en cousent des uniformes pour les écoliers. L’atelier de couture fonctionne depuis presque deux ans. Cette année, la construction d’une petite usine textile, où des tee-shirts pour le marché américain seront produits, commencera à côté de la maison des sœurs de Saint Joseph de l’Apparition. Les six couturières de l’atelier d’apprentissage, qui est soutenu par la Caritas avec les donateurs tchèques, y ont des postes garantis. Les femmes donc peuvent être sûres qu’elles auront du travail après l’apprentissage. Le revenu de la vente des tee-shirts sera utilisé pour financer le fonctionnement de l’usine et à l’aide aux nécessiteux en Haïti. Tout cela en collaboration avec une organisation américaine.

Une autre longue journée est finie. La chose qui suit est le dîner sous la lumière de lampe de poche – les pannes d’électricité sont une affaire quotidienne… Nous nous couchons. Bonne nuit !

Mardi le 23 octobre

Gonaïves – Le dernier flash de caméra – nous venons de photographier le reste d’enfants du projet L’Adoption à distance. Tous les écoliers font savoir à leurs parrains leurs salutations pleines de joie et comme tous les ans, ils les envoient des dessins et lettres. Les donateurs en République tchèque liront tôt ce qu’il y a de nouveau chez les enfants…

Les boulettes de pâte à l’avocat – bien que les sœurs locales soient des cuisinières excellentes, nous avons décidé de les délester et nous préparons des boulettes de pâte tchèques. Puisqu’il n’y a pas de chou en Haïti, nous en servons avec avocat. Les sœurs les aiment bien, il n’en reste rien.

Lundi le 22 octobre

Gonaïves – Le camion tchèque de la marque Tatra est venu en Haïti :), c’est ce que nous apprenons pendant la visite du centre de nutrition chez les sœurs de Saint Joseph de l’Apparition. Immédiatement, nous sommes accueillis par un petit garçon à la porte, il est dans un Tatra orange que nous y avons envoyé l’année dernière dans le conteneur avec d’autres choses. Quand nous promenons le petit garçon dans le camion dans les couloirs, il crie de joie.

Aujourd’hui, environ soixante mères arrivent dans le centre avec leurs enfants. Sauf du repas pour elles et leurs enfants, les femmes y obtiennent de l’éducation. Elles apprennent les bases de la vie sociale, de l’économie, ensuite comment s’occuper de leur enfant ou comment identifier des maladies infantiles, et elles y trouvent du soutien spirituel également. Ce matin, un pédagogue externe y est venu pour leur parler du tremblent de terre. Elles apprennent comment se comporter dans telle situation et où au mieux se cacher. L’entraînement pratique s’est passé également.

La sœur Pyari nous invite dans son cabinet orthopédique où elle démontre les problèmes de locomotion les plus fréquents chez ses patients. Ils sont souvent causés par les complications pendant l’accouchement, le manque de nourriture, vitamines et soin. La sœur fait des exercices régulièrement avec les enfants en présence de leurs mères, et elle leur montre même des exercices simples alors qu’elles puissent les faire avec les enfants à la maison. Si les mères suivent les conseils de la sœur, les enfants montrent des améliorations assez rapidement.

Nous dirigeons nos pas vers l’école à l’après-midi, les enfants de la sixième année ont une leçon d’informatique. Même ici nous pouvons voir l’empreinte tchèque… Pour leur éducation, les élèves utilisent les ordinateurs qui y sont venus dans le conteneur en janvier. Nous souhaitons du bon travail !

Samedi le 20 octobre

Port-de-Paix – Nous avons passé une nuit dans la paroisse près de la cathédrale Notre-Dame où nous avions été accueillis et régalés par le Père Rudolf Baltazar. Le prêtre a collaboré avec la Caritas en République tchèque et Slovaquie depuis des années et il a visité Olomouc au passé. C’est où il fait savoir ses salutations chaleureuses…

Nous sommes accompagnés durant le voyage à travers le nord-ouest par le Père Bertrand de Baie-de-Henne, maintenant il nous amène à une courte audience chez l’évêque à Port-de-Paix. L’évêque Pierre Antoine Paulo est très gentil, il nous remercie de tout notre travail que nous faisons dans le diocèse, et il nous bénit pour le voyage restant.

La mission au nord-ouest est finie, nous revenons à Gonaïves.

Vendredi le 19 octobre

Môle St. Nicolas, Port-de-Paix – Nous amenons au Centre de Santé des médicaments et des outils médicaux dont ils y ont besoin. Actuellement, il y a deux médecins locaux et deux infirmières, il y a beaucoup de patients tous les jours.

Jožka rencontre Petit Joseph pour la première fois – c’est le garçon que Jožka aidait accoucher il y a 9 ans. C’était un accouchement compliqué, mais il s’est bien terminé. Petit Joseph est en vie et en bonne santé et il est déjà à la cinquième année.

Après le déjeuner, nous faisons nos adieux à Mole et nous partons pour le Port-de-Paix – la ville de diocèse de cette région de laquelle Baie-de-Henne fait partie également. La ville était frappée par un fort tremblement de terre il y a quinze jours, au cours duquel quinze gens sont morts et plus de trois cent trois d’autres ont été blessés. Néanmoins, l’agitation de la ville ne nous le fait pas percevoir, la vie continue. De temps en temps, nous voyons de petites maisons écroulées ou de murs dérangés…

Jeudi le 18 octobre

La Petite Anse, Môle St. Nicolas – Il nous reste presque les derniers colis des parrains à distribuer. C’est le tour des vingt écoliers qui fréquentent la petite école à la Petite Anse. Sauf des lettres et cadeaux, nous distribuons également des vitamines. Les enfants et les instituteurs sont très heureux. Et nous également.

Nous nous déplaçons à Môle St. Nicolas à l’après-midi où une petite surprise nous attend – surtout Jožka. Cela fait presque dix ans il y passait presqu’un an en tant que médecin dans le Centre de Santé local. Le personnel de là-bas et les gens de la ville le rappellent jusqu’aujourd’hui. « Le docteur Joseph » est connu presque de tous. 🙂

Nous passons la nuit dans la paroisse locale.

Mercredi le 17 octobre

Baie-de-HenneLes rues de grandes villes sont pleines de gens, de lancements de pierres, d’allumage de pneus… C’est une fête nationale, le jour mémorable de la mort de Jean Jacques Dessalin – le leader de la révolution haïtienne qui a mérité l’indépendance du pays.Néanmoins, dans les grandes villes, les gens ne fêtent pas, ils manifestent contre le gouvernement et le président. La raison étant l’insatisfaction avec la gestion du pays et le manque de transparence. Aussi la vieille controverse financière resurgit, elle concerne l’argent qu’Haïti a obtenu de la compagnie Petrocaribe (une société vénézuélienne) en 2005. Jusqu’aujourd’hui, personne ne sait où presque 4 milliards dollars réservés au développement du pays ont fini… Rien de nouveau n’en était construit, organisé. Les gens demandent aux représentants de l’État la même question : « Où a cet argent fini ? » À cause des manifestations, nous n’allons pas au terrain et demeurons en Baie-de-Henne.

Lundi le 15 octobre – mardi le 16 octobre

Baie-de-Henne – C’est le jour du premier stage médical. Il y a des convois de gens qui dirigent leurs pas vers l’école de Baie-de-Henne, surtout des enfants. Pendant deux jours, nous réussissons à examiner 248 patients, y compris 237 enfants, 10 instituteurs et 1 cuisinière. Les problèmes les plus fréquents chez les enfants sont des parasites, problèmes digestifs, diarrhées, le manque de vitamines, le rhume et la fièvre, ensuite des maladies dermiques diverses, éruptions, l’eczéma, la malnutrition et le pauvre état de la denture.

Chez les adultes, nous gérons surtout l’hypertension, des problèmes oculaires (les patients sont souvent fatigués et ont mal à la tête), l’insomnie, ensuite des parasites et problèmes digestifs.

Chacun qui arrive pour la consultation obtient de notre part des vitamines, une pâte dentifrice et d’autres médicaments d’après leur diagnose actuelle.

Pour la prochaine fois, nous devons acheter plus de médicaments contre les parasites, le rhume et la fièvre (paracétamol), il faut encore plus de vitamines C et D et de multivitamines.

Nous pouvons organiser les consultations grâce aux organisations et leurs invités d’Olomouc, Svitavy, Zábřeh et Hranice qui ont contribué à la campagne Pour la santé d’Haïti.

Dimanche le 14 octobre

Baie-de-Henne – J’ai probablement contracté une maladie auprès de quelqu’un, j’ai de la fièvre pendant la nuit… Pour être sure, je prends le médicament contre le paludisme immédiatement parce qu’il est probable qu’il s’agit de lui. Les moustiques nous piquent beaucoup, moi et Jožka, et il faut que nous sommes en bon état pour la semaine prochaine. Le stage médical nous attend à l’école.

Seulement Jožka assiste à la messe de dimanche, je me repose et soigne. La messe dure pendant environ deux heures, les gens y chantent et jouent aux tambours.

Enfin, je me ressaisis au cours de la journée et à quatre heures de l’après-midi, je me rencontre avec les parents des enfants au parrainage alors que je leur présente les règles de l’adoption à distance comme tous les ans. Ensuite, j’essaie le remède local contre la fièvre – une baignade dans la mer. C’est ce que les locaux pratiquent alors qu’ils se débarrassent du rhume et regagnent leur force ; il me semble que cela m’aide, je me sens beaucoup mieux au soir 😊.

Samedi le 13 octobre

La Saline – Le sel vaut mieux que l’or. Nous dirigeons nos pas vers le proche village La Salina où on produit et stocke du sel, un minéral très précieux. À l’après-midi, le Père Bertrand nous emmène à la plage, nous avons hâte de nous reposer pour un instant dans un environnement agréable, malheureusement la plage a l’apparence pareille comme la plupart des lieux en Haïti – beaucoup de déchets partout.

Vendredi le 12 octobre

Baie-de-Henne – Noël en octobre. Nous distribuons aux enfants les colis de leurs parrains dont ils avaient hâte depuis notre arrivée… Et nous écrivons avec eux les lettres pour les donateurs de République tchèque.

Nous soignons dans le village

À l’après-midi, nous allons voir les habitants du village. Parmi eux, il y a Christela, la Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc aide sa famille depuis des années. Christela est dans la situation d’handicap, son mari est mort pendant l’épidémie de choléra et elle est seule pour éduquer ses deux petits enfants. Il y pleut beaucoup et il y a beaucoup de moustiques aux alentours. Les gens sont enrhumés. Christela est autant malade, Jožka ainsi examine quelques habitants et il leur donne des médicaments contre le rhume.

Mercredi le 10 octobre – jeudi le 11 octobre

Baie-de-Henne – Nous sommes bien arrivés à Baie-de-Henne après quatre heures et demie. Nous sommes accueillis par le nouveau prêtre local, le Père Bertrand, qui est en charge de la gestion de l’école. Et nous nous faisons connaissance. Le jour suivant, nous rencontrons 250 écoliers. Les enfants font savoir leurs salutations aux donateurs. Sauf les devoirs quotidiens, nous jouons du Dobble avec les instituteurs locaux, nous nous expliquons les règles et nous partageons des idées comment utiliser ce jeu pendant les cours.

À l’après-midi, nous visitons le centre médical qui est en train d’être reconstruit et élargi. Il y a deux médecins et deux infirmières au centre dans ce moment. L’une nous aidera tôt à soigner les enfants. C’est que nous organiserons un stage médical dans l’école de Baie-de-Henne.

Mardi le 9 octobre

Gonaïves – Nous nous sommes retournés à l’école Emmaüs St. Joseph. « Bienvenue, bienvenue… » disent 600 écoliers en chantant pour nous accueillir. Et on y va. Nous commençons à prendre de photos des enfants soutenus par le projet L’Adoption à distance alors que les « parents » puissent voir comment ils prospèrent.

L’école s’est élargie pour la septième année, ils sont en train de construire de nouvelles classes pour la huitième et la neuvième.

Et maintenant Food for the Poor – nous retirons les médicaments demandés pour le stage médical de Baie-de-Henne. Cependant, la FFP nous donne surtout des vitamines et ne fournit pas les médicaments plus nécessaires pour les maladies courantes, la fièvre, le rhume etc. Nous faisons des achats encore dans une pharmacie locale, mais la réserve de médicaments y est limitée. Nous pouvons acheter seulement un paquet d’un type de médicament chaque fois, nous ainsi rachetons presqu’un tiers de la pharmacie. La pharmacienne locale est accoutumée de vendre des médicaments plutôt par pilules que par paquets. Nous espérons que nous avons assez de médicaments pour Baie-de-Henne… Il n’est pas facile de se procurer des médicaments en Haïti. Beaucoup d’eux sont presque à la date de péremption ou c’est déjà après la date, trouver des antibiotiques est presque impossible et surtout – tous les médicaments sont chers.    

À l’après-midi, nous allons voir une des cuisinières de la cantine scolaire d’Emmaüs St. Joseph. Le tremblement de terre de samedi a dérangé sa maison un peu, elle y vit seule avec trois enfants. 

Lundi le 8 octobre

Gonaïves – Nous ne dormons pas beaucoup pendant la nuit. Vers une heure et demie nous sentons de menus tremblements de terre… Au matin, nous allons voir les sœurs qui distribuent du lait aux enfants. Beaucoup d’eux n’ont pas de petit-déjeuner à la maison, c’est pourquoi il faut du lait alors qu’ils aient de la force et qu’ils puissent se concentrer pendant les cours à l’école.

Au matin, nous obtenons le message que le ministre de l’éducation déclare un jour de sortie à toutes les écoles parce que le tremblement de terre pourrait se répéter. Mais le déjeuner est déjà prêt pour les élèves, tous ainsi déjeunent vers onze heures et ensuite, pendant une réunion commune, ils sont enseignés comment se comporter au cas du tremblement de terre : ne pas paniquer trop, sortir de la maison et se tenir contre un fort mur porteur. Ils se prient ensemble après et sortent chez soi… Il fait calme pendant toute la journée, aucuns tremblements.

À l’après-midi, nous rencontrons avec Josef les lycéens locaux de L’Adoption à distance.

Ensuite, nous nous assurons comment servent les choses que les gentilles gens de République tchèque ont envoyé l’année dernière dans Le Conteneur pour Haïti. Les sœurs dans la cantine apprécient les nouvelles chaises capitonnées. Les petites armoires sont utilisées dans leur chapelle pour garder les livres de prières et chansonniers, et il y en a une dans la cantine (NB : une autre sera placée dans l’atelier de couture où nous n’irons que dans quinze jours).

Dimanche le 7 octobre

Port-au-Prince, Gonaïves – Nous nous mettons en route vers le nord-ouest, à Gonaïves. Nous passons à côté de lignes électriques tombées par terre – c’est probablement le résultat du tremblement de terre d’hier. Après notre arrivée, les sœurs de Saint Joseph de l’Apparition nous décrivent, en buvant du café, ce qu’elles ont expérimenté hier. Les tremblements étaient plus forts à Gonaïves et ils ont duré pendant environ deux minutes. Quand la terre tremblait, on entendait prétendument des sons au-dessous de la terre comme si un grand camion y passait. Des tremblements plus menus se sont répétés encore à deux heures du matin. Les sœurs ne pouvaient pas dormir, mais heureusement rien ne s’est passé, le bâtiment de leur centre est construit d’une manière qui peut résister aux tremblements.

Nous n’avons pas encore fini notre café et tout autour de nous a commencé à trembler. Nous sommes sortis en courant rapidement du bâtiment. Selon les sœurs, les tremblements d’aujourd’hui étaient plus faibles qui ceux d’hier, mais moi et Josef, nous n’avions pas expérimenté de tremblements tellement forts à Port-au-Prince. C’est déjà le soir, il n’y a pas d’autres tremblements, espérons que tout va se passer bien…

Vous pouvez lire quels dommages étaient causés par le tremblement de terre de magnitude de 5,9 de l’échelle Richter ICI.

Samedi le 6 octobre

Port-au-Prince – Et nous nous sommes revenus à la capitale. Nous allons voir ce soir notre compatriote qui représente en Haïti l’Union européenne. Pendant notre rencontre (à 20 heures 11 minutes), la terre tremble fortement au-dessous de nous. Cela ne dure que quelques secondes, les tremblements ne se répètent pas. Nous devenons attentifs, je téléphone après à Gonaïves et à Baie-de-Henne. Ils y ont autant senti les tremblements, mais tout le monde est en bon état et personne n’annonce de dommages. L’épicentre est découvert peu après pas loin de Port-de-Paix au nord d’Haïti. Espérons que la nuit serait calme…

Vendredi le 5 octobre

Roche-à-Bateaux – Le jour commence à 6 heures 15 minutes avec la sainte messe dans l’église Saint Michel Archange. Pour le petit-déjeuner, la cuisinière locale nous prépare la soupe solennelle qu’on appelle « soupe de joumo » en Haïti (carotte, pommes de terre, viande de chèvre, pâtes). Ce repas traditionnel est servi en Haïti pendant les jours de fête, nous sommes ainsi flattés que c’était préparé pour nous aussi.

Au matin, nous allons à l’école de Saint Joseph de Rosier où les donateurs tchèques à travers L’Adoption à distance soutiennent dix-huit écoliers, les enfants se réjouissent des cadeaux des parrains, ils remercient dans les lettres et écrivent de quoi il y a de nouveau…

Sauf les cadeaux, tous les enfants de l’école obtiennent des vitamines dont beaucoup d’enfants ont visiblement besoin d’après l’opinion professionnelle de Josef. Les professeurs obtiennent autant des vitamines avec des dentifrices.

À l’après-midi, le Père Bernard nous emmène à la visite du proche village Coteaux où se trouve un lieu de pèlerinage nommé « 500 marches ». Après avoir monté 500 marches, nous regardons dedans la petite chapelle Notre Dame. Nous pouvons voir bien le paysage pittoresque des plages proches et de la campagne. Le Père Bernard raconte de la beauté de cette région, avec beaucoup d’arbres et palmiers, avant l’arrivée du hurricane Matthew en 2016.

Jeudi le 4 octobre

Port-au-Prince, Roche-à-Bateaux – Au matin, le frère du prêtre Bernard de Roche-à-Bateaux arrive pour nous.Nous partons ensemble pour le sud du pays, il y a encore deux de nos amis haïtiens dans la voiture (l’assistent Stanley et l’étudiante en médecine qui vient de Roche-à-Bateaux, Joanna). Nous voyageons pendant longues cinq heures mais sans complications, même il pleut au cours du voyage. Nous sommes accueillis par le Père Bernard à la destination … Il est nouveau dans cette paroisse, cela fait un mois qu’il y est. Nous faisons connaissance entre nous, nous lui expliquons les affaires d’organisation du projet L’Adoption à distance. C’est le Père Bernard qui sera désormais le coordinateur local…

Mercredi le 3 octobre

Port-au-Prince – À l’après-midi, nous rencontrons les étudiants du projet L’Adoption à distance qui étudient à la capitale, nous transmettons les salutations et cadeaux des parrains, les élèves écrivent des lettres à leurs donateurs…

Lorsque nous rentrons après la réunion, une colonne de huit véhicules passe à côté de nous, suivie par une ambulance. Nous demandons au chauffeur ce qui se passe ? C’est le président qui est en train d’y passer.

Le différentiel de la voiture est en panne. Avant que la voiture soit mobile de nouveau, le prêtre de Roche-à-Bateaux organise le transport pour nous heureusement. Demain matin nous ainsi partons pour le sud… D’autres écoliers ont hâte de nous voir, sauf des cadeaux, nous leur apportons quelques vitamines.

Mardi le 2 octobre

Port-au-PrinceUn mamba pour le petit-déjeuner – quoi d’autre manger au matin que du fort café haïtien, une banane et du pain blanc au mamba qui est le titre typiquement haïtien pour le beurre de cacahuètes.

Et nous partons pour la visite de l’école Saint François de Sales qui est dirigée par les sœurs locales et leurs efforts sont soutenus par la Caritas catholique de Slovaquie.

Puis nous apprenons que c’est possible de réparer la voiture que nous avons louée et qui n’est pas en bon état. Ensuite nous cherchons une voiture de remplacement. Nous capitulons au soir… Le voyage à Roche-à-Bateaux est reporté d’un jour.

Lundi le 1er octobre

Port-au-Prince – Bonjour mes amis, il fait chaud, cela pue et nous avons passé notre première réparation d’une voiture. Nous sommes vraiment en Haïti… Nous apprenons que notre voiture n’est pas en bon état (le différentiel est en panne). Il faut que nous trouvions un mécanicien demain ou une autre voiture alors que nous pussions partir pour le sud à Roche-à-Bateaux.

Nous sommes hébergés chez les sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Rivière Froide. Il y a une grande fête en ce moment – c’est la fête de la Sainte Thérèse aujourd’hui. Même les écoliers locaux de l’école Saint François de Sales chantent pendant la messe solennelle.

Et des devoirs nous attendent aussi bien, il faut s’occuper des choses les plus essentielles alors que nous pussions y fonctionner pendant un mois – il faut échanger des monnaies, acheter des cartes SIM locales etc. Des achats à Port-au-Prince durent presque cinq heures, le centre de la métropole est bouché, sauf les voitures, motos et gens, il y a encore des chèvres, chiens et cochons qui traversent la route… Il y a du smog, de la poussière, des déchets partout… C’est l’odeur de la capitale.

À quoi il faut que Klára et Josef soient préparés ? Veuillez lire plus dans un autre article.