C’est plus calme en Haïti. Les enfants sont arrivés à l’école et au père Noël
Haïti – Depuis Noël c’est plus calme en Haïti que pendant les six mois précédents. Les émeutes dans les rues de la capitale se sont arrêtées, hormis les exceptions. Les blocages et gangs armés ont disparu des boulevards. Leurs apparitions sont seulement occasionnelles. La situation de sécurité s’est améliorée aussi bien que dans la capitale que dans la ville de Gonaïves où se trouve notre école de partenariat.
On a finalement rouvert l’école d’Emmaus St. Joseph le 7 janvier 2020 après plus de quatre mois dans la deuxième plus grande ville de Gonaïves. « Les parents avaient peur d’envoyer leurs enfants à l’école pendant la première semaine parce qu’ils n’étaient pas sûrs si la situation dangereuse continuerait. Mais tous les 741 de nos élèves se sont retrouvés derrière les tables d’école depuis deux semaines, nous voyons de la joie et de l’enthousiasme chez eux. L’enseignement bat son plein », nous écrit la directrice Sœur Margaret. « La plupart des étudiants ont oublié ce qu’ils avaient appris pendant l’année précédente. Ainsi c’est un grand défi pour les enseignants de les motiver à continuer leurs études. En outre, l’année scolaire a raccourci cette fois. Ella va durer seulement six mois ce qui comprend l’adaptation de l’allure des cours et du programme scolaire. »
Malgré la crise alimentaire
La cantine scolaire est complète aussi. « Les parents exigent que les enfants obtiennent du lait et du repas à l’école parce qu’ils n’ont rien à leur offrir à la maison. Obtenir plus d’ingrédients pour faire la cuisine est donc notre priorité. Il nous fait plaisir de voir les enfants lorsqu’ils aiment le lait et le déjeuner », ajoute Sœur Margaret. Néanmoins, assurer la nourriture n’est pas facile pour les sœurs de Saint Joseph de l’Apparition, puisque Haïti a subi de la grande inflation pendant 2019 et les prix des aliments quotidiens ont augmenté de trois fois. Par exemple, un sac de riz de vingt-cinq kilos coûte 23 USD. C’est tout d’abord lié à la crise économique, qui règne sur le pays, et puis au manque de fourniture des aliments au pays lequel se trouve dans l’état de crise alimentaire d’après l’ONU. Plus de 4 millions de gens sont menacés par le manque important de la nourriture.
Depuis le début de l‘an, il y a même un centre nutritif et thérapeutique au fonctionnement continu qui est dirigé par les sœurs indiennes à Gonaïves.
En attendant le père Noël
Pendant que les enfants du village de Baie-de-Henne fêtaient Noël à la veille de Noël, ceux de Gonaïves ont dû attendre le père Noël jusqu’à la mi-janvier. Puisqu’en Haïti c’est habituel de fêter Noël pas seulement avec la famille à la maison, mais surtout avec tous vos camarades et amis. Ce n’est pas donc étonnant qu’il y a une célébration à l’école, l’une à l’église et encore une autre par exemple au marché. Les gens aiment bien être ensemble, ils se donnent un petit cadeau comme par exemple une mangue ou une banane du jardin, et ils profitent des moments communs de bien-être. Les enfants de l’école de Gonaïves n’ont fêté Noël qu’au 27 janvier.
Or ni les élèves de Baie-de-Henne n’ont pas de temps à paresser. Là-bas, l’école a ouvert en septembre comme d’habitude. C’est pourquoi les écoliers doivent passer les épreuves semestrielles à la mi-février. Même quand on parle créole à la maison, l’enseignement se déroule en français. Sauf les connaissances du cours en question, il faut donc indispensablement connaître la langue française (et souvent depuis même la première année) pour avancer à la prochaine année. Qui échoue aux examens, doit repasser le cours.
Lada Matyášová, Caritas d’Archidiocèse d‘Olomouc