La Journée multiculturelle a offert des « vacances » en Haïti aux jeunes
Hradec Králové – Musique, chant, danse, odeur des friandises, conférences intéressantes, quiz… Et aussi des pays variés du monde entier. La Caritas de Diocèse de Hradec Králové a organisé une Journée multiculturelle pour les lycéens à la fin de l’année scolaire. L’une des pièces d’école a donc appartenu à Haïti et à la travailleuse humanitaire Klára Löffelmannová. Elle aidait dans le pays effondré pour la Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc déjà trois fois.
« Qu’est-ce que vous imaginez quand vous entendez le mot Haïti ? » demande Klára aux élèves. Derrière elle sur l’écran de projection, il y a une photo d’une plage entourée d’un côté par la mer, de l’autre côté par les palmiers.
« Caraïbes ! » annonce l’un des garçons et il a raison.
« De belles plages, la mer propre, des arbres verts, de grands hôtels ! » crient les autres élèves.
« Bien sûr, les vacances en Haïti nous diraient. Bon, nous allons voir, on y va… » sourit la travailleuse humanitaire et sa conférence ouvre aux jeunes gens la porte vers le pays où la piqûre d’un moustique peut être mortelle, où la terre tremble, où la pauvreté, le manque de l’eau mais aussi la joie du moment présent se trouvent.
Les indigènes d’Haïti étaient les Amérindiens, ils ont servi comme la main-d’œuvre, mais elle n’était pas suffisante et c’est pourquoi les colonisateurs ont commencé à amener en Haïti encore les esclaves d’Afrique. « Dans la langue des Amérindiens, Haïti signifie « le pays montagneux », » ajoute Klára.
Haïti est devenue la première république noire du monde, mais les gens de là-bas ne savaient pas comment traiter la liberté, ils faisaient face aux dictateurs et les problèmes y persistent jusqu’aujourd’hui. Selon Klára, l’état n’est pas capable de prendre soin de ses habitants, la vie y est dure. Une ville parait à l’écran et au-dessus d’elle, du ciel plein de fumée noire épaisse.
« Ici, nous avons rencontré une manifestation à Port-au-Prince. Il y a une foule de gens marchant dans les rues, ils allument des pneus, cassent des voitures, pillent des magasins. C’est mieux de faire un demi-tour avec la voiture et partir, » dit Klára et elle ajoute que les Haïtiens manifestent actuellement contre le gouvernement corrompu. Dans leur pays, ce ne sont que quelques superbement riches qui mènent des vies confortables, les autres gens vivotent.
Sur l’autre image, il y a un tas de déchets dans lequel un sanglier s’ébat. Au beau milieu du centre-ville. « Il y a un grand problème avec les ordures. Elles sont accumulées de temps en temps et allumées ou emmenées au port, » explique Klára. Les lycéens ainsi apprennent que la plupart des plages sont polluées, les belles qui se sont occupées se trouvent seulement dans les stations touristiques. Mais un séjour là-bas n’est pas abordable pour la grande majorité de locaux.
Le sud d’Haïti est vert, agricole, le nord est plutôt un semi-désert ou désert. L’eau pose problème dans tout le pays. Avant partir à l’école, les enfants doivent aller chercher de l’eau avec des bidons lourds. Ils font le même après être venus de l’école à la maison. « C’est afin qu’ils puissent se laver, faire la cuisine, laver des vêtements… » explique Klára.
Ensuite, les jeunes apprennent les informations sur le tremblement de terre mais aussi quoi ils cultivent en Haïti et comment précisément et qui la Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc y aide.
« Et quel est l’objectif principal de vos activités ? Est-ce que c’est à long terme ? » demande une fille.
« L’objectif est d’assurer l’éducation aux Haïtiens, beaucoup de choses se déroule de cela. Pour qu’ils maîtrisent des métiers, afin qu’ils puissent aider eux-mêmes, » lui répond la travailleuse humanitaire. L’une des possibilités est par exemple le projet L’Adoption à distance où les donateurs tchèques payent la formation des enfants et un plat scolaire chaud par jour. Ce sont vraiment les enfants les plus pauvres qui font partie du programme. « Il y avait un garçon que nous avons littéralement tiré de la rue. Maintenant, c’est le meilleur élève, » une histoire avec fin heureuse est mentionnée par Klára Löffelmannová.
Karolína Opatřilová, Caritas d’Archidiocèse d‘Olomouc