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Haïti – Haïti connaît la situation unique, le pays a deux présidents. L’opposition a saisi le vide juridique et désigné son leader Joseph Mécène Jean-Louis qui est le juge à la Cour suprême comme le chef par intérim du pays. Le président existant, Jovenel Moïse, refuse cette position de l’opposition et considère Jean-Louis comme un homme coupable de haute trahison. Le conflit des intérêts est accompagné par les protestations et les démonstrations violentes et armées à travers d’Haïti. Pour des raisons de sécurité, l’école à Gonaïves avec laquelle la Caritas d´Archidiocèse d´Olomouc coopère, a suspendu temporairement ses activités. Néanmoins, il s’agit seulement des mesures préventives.

Pas seulement à la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, mais aussi dans les autres parties du pays les luttes de tous les jours dans les rues, les démonstrations et les protestations armées se déroulent. La ville Gonaïves, où le Centre de Saint Joseph  supporté par la Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc est situé, n’est pas une exception. Bien que l’aire complexe du centre ne soit pas frappée directement par les démonstrations et les protestations, la fermeture temporaire du centre et l’interruption de l’enseignement qui se déroule normalement sur place sont survenues. « Les enfants qui suivent les cours chez nous habitent dans les diverses parties de la ville. Cependant, le déplacement dans la ville est maintenant très dangereux. C’est pourquoi nous avons décidé à suspendre l’enseignement temporairement jusqu’à ce que la situation se calme un peu, » Margaret Michael, une directrice du Centre de Saint Joseph, élucide la situation.

Une raison des conflits est une actuelle impasse qui accompagne le « changement » des présidents en Haïti. L’existant président haïtien Jovenel Moïse est entré en fonctions en 2017. Cependant, il a été amplement critiqué pendant son règne, principalement pour la corruption ou les répressions violentes des manifestations de citoyens haïtiens. Mais comment deux hommes pourraient-ils accéder à la tête de l’État en même temps ?

Moïse et son chemin épineux menant au rôle du chef du pays

L’élection du président Moïse à la position du chef de l’État a été accompagné par la controverse notable. Les élections présidentielles dans le pays ont eu déjà lieu en octobre de l’année 2015. À cette époque-là, Moïse a vaincu son candidat adverse au premier tour des présidentielles. Néanmoins, une enquête publique postélectorale a montré que Moïse a gagné un très petit nombre des votes et beaucoup d’observateurs ont qualifié le résultat des élections d’être influencés. Ce fait a levé une vague de l’indignation et les milles des habitants sont descendus dans les rues dans les protestations violentes. Quatre mois après les élections, le mandat du président sortant Mertelly a expiré en février 2016, et afin de maintenir Haïti sans chef, le politicien et fiscaliste haïtien Jocelerme Privert a été nommé chef de l’État par intérim en début d’année.

Nous sommes en novembre 2016, Jocelerme Privert est le président par intérim et en Haïti, d’autres élections ont lieu. Ça fait neuf mois que le dernier dirigeant du pays dûment élue par le gouvernement, Martella, a quitté ses fonctions. La situation de l’année précédente est déjà close et Moïse se présente au dernier tour de l’élection présidentielle. Comme l’année précédente, cette année il recueille le plus grand nombre de votes, devenant officiellement le président haïtien. Cependant, il ne prête serment qu’en février 2017.

Deux présidents: Départ de Martelly comme opportunité pour l’opposition

L’ancien président d’Haïti, Michel Martelly, a quitté son poste de chef de l’État le 7 février 2016 après un mandat standard de cinq ans. Un an plus tard, en février 2017, Jovenel Moïse est devenu un président du pays.

Maintenant en 2021, les villes à travers d’Haïti sont pleines des manifestants de nouveau. Au début de février, Moïse destitue trois jugés à la Cour suprême. Le même jour les démonstrations armées ainsi que la demande du rappel de président Moïse résonnent à la capitale. Un jour plus tard, l’opposition haïtienne affirme que le mandat de cinq ans de M. Moïse devrait se terminer le 7 février 2021, cinq ans après le jour de la démission de son prédécesseur, Michel Martelly. Ils ne demandent pas seulement sa démission, mais ils élisent aussi directement un nouveau chef de pays, Joseph Mécène Jean-Louise. Moïse refuse la position de l’opposition et fait référence au fait qu’il a prêté le serment lorsqu’il n’a pris ses fonctions que le 7 février 2017. Il dit que selon la loi, il devrait quitter sa fonction au bout de cinq ans, en février 2022.

Évolution peu claire à l’avenir

En raison d’un vide juridique tous les deux présidents sont toujours légalement en fonction. Cependant, comme souvent dans l’histoire du pays, l’évolution des événements actuels en Haïti dans le futur n’est pas claire. La situation actuelle et les relations entre Moïse et l’opposition ne sont pas durables à long terme.

« Nous, les employés de la Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc, sommes dans nos pensées avec nos partenaires haïtiens et nous espérons que la situation sera résolue rapidement et la plus calmement possible. En raison des conflits, le centre de Saint Joseph a dû suspendre ses activités de manière préventive, et nous espérons que nos deux autres centres partenaires de Baie-de-Henne et Roche-à-Bateaux n’auront pas le fait aussi, » mentionne Lada Matyášová, coordinatrice des projets en Haïti.

Kateřina Biolková, Caritas d’Archidiocèse d’Olomouc