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Grâce au contact de Mme Mand, j’ai pu obtenir des informations directement auprès de Jérémie, l’épicentre du séisme. Elle vit seule en Haïti depuis quatre ans, elle a donc d’innombrables contacts ici, grâce auxquels elle a maintenant réussi à envoyer un peu d’aide en Haïti, et surtout à s’informer des nouvelles des zones frappées par le tremblement de terre.

Le séisme de magnitude 7,2 qui a frappé les départements haïtiens des Nippes, du Sud et de la Grand-Anse dans la matinée du samedi 14 août 2021, a entraîné des conséquences tragiques. Sur les 2 248 morts, 329 disparus et 12 763 blessés, il y a des pertes humaines. Près de 53 000 maisons ont été détruites et plus de 77 000 endommagées en termes de dégâts matériels.

« Après des évaluations rapides sur le terrain des trois régions et des consultations avec la défense civile, les ONG locales et les autorités de l’État, nous avons décidé d’interventions en matière de santé, de nutrition et de logement comme priorités immédiates identifiées dans les zones les plus dévastées », décrit un e-mail de volontaires haïtiens qui allé à l’endroit.

En collaboration avec l’organisation musulmane Dawah de Petit-Goâve et un groupe de médecins de l’Université de Port-au-Prince, ils ont organisé (à partir de leurs propres ressources locales réunies dans la communauté locale) une expédition de 35 personnes pour soutenir la population de Jérémie. Ils sont partis vers le sud du pays le 6 septembre 2021 et se sont dirigés vers les colonies des Cayes, Jérémie, Maniche, Chantal, L´asile, Cavaillon, Torbeck et Pestel. Les lieux autour de Jérémie ont été choisis car ils étaient l’une des zones les plus densément peuplées (14 000 personnes) et aussi les plus reculées. L’approvisionnement de l’aide a donc été retardé ici. L’ensemble de l’événement a été consacré par le directeur du service de santé et le coordonnateur principal de tous les CASEC du service.

« Lors de notre séjour à Jérémie, nous avons distribué 200 repas chauds par jour et fourni gratuitement des soins et des médicaments à 150 personnes par jour, le tout pendant 4 jours », poursuit le narrateur. «Les gens étaient contents de ce que nous avons fait pour eux, à en juger par leurs réactions, mais ils auraient besoin de plus.» Les autorités locales ont également apprécié l’aide.

Les dégâts sont importants, les gens ont encore besoin de soutien. « Nous remercions du fond du cœur tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette mission, et un merci tout spécial à nos amis de la République tchèque », adressons un grand merci au peuple haïtien.

Malheureusement, en plus des paroles et des rapports positifs sur l’efficacité de l’aide, des paroles désagréables sont également venues. La situation sociopolitique n’a fait qu’empirer après le séisme. Les gangs armés ont repris les enlèvements, les meurtres et les vols. Plusieurs enlèvements sont également enregistrés à Petit-Goâve et ses environs. L’incertitude et les menaces vont à la limite de la tolérance. Cependant, rien ne vient du gouvernement pour calmer la situation.

Lada Matyášová, Caritas d´Archidiocèse d´Olomouc